Par Le NOVATEUR HAITI

Numéro#427 (7 février 2023)

Le Premier Ministre, chirurgien-neurologue de son état, Ariel Henry, pour ne pas le nommer, l’un des présumés assassins du président Jovenel Moïse aux yeux de plus d’un, nommé par les Clinton au profit de Joseph Michel Martelly, du PHTK, soumis aveuglement au trio infernal malveillant – les États-Unis, la France et le Canada – devrait rendre son tablier après sa mésaventure à l’aéroport de Toussaint Louverture où une foule en furie l’attendait pour le lyncher. Il était de retour, en effet, au pays après sa tournée en Argentine afin de solliciter le déploiement d’une force militaire internationale spécialisée pour rétablir la sécurité au pays. Vu ses incessantes démarches pour combattre cette insécurité grandissante qui n’en finit pas d’aucuns se demandent perplexe si l’actuel P.M. n’est pas le numéro 2 de ces gangs à sapâtes fédérés à l’instigation de Madame Helen La Lime, le numéro 1 qui disait que « la fédération des gangs était une bonne chose. »

De 1915 à 2023, après cent-huit ans d’ingérence impérialiste en Hayti, l’Amérique étoilée persiste à imposer au pays des politiciens pour lesquels « le bien-être d’Hayti n’est rien, l’effusion de sang n’est rien, le succès des institutions n’est rien ». Quel paradoxe ! « Si je meurs demain, c’est qu’un Blanc aura armé la main d’un Noir », eut à déclarer Patrice Lumumba. Cette phrase prémonitoire et prophétique du leader africain est aujourd’hui encore d’acuité en Hayti. Grâce aux politiques déstabilisatrices et destructives de cette nation malveillante, mises en application par des politiciens et des affairistes locaux à leur solde, ils arrivent à déshumaniser, à « déhaytianiser » et à « démouniser » presque tout « un peuple angélique » (Chavez, 2010), transformé en sauvage, barbare voire anthropophage détruisant en moins d’un siècle toutes ses valeurs ancestrales.

Les occupants Yankees de 1915 ont délibérément centralisé notre économie régionaliste dans la Métropole et contraint à l’exode les paysans voire à la bidonvilisation des grandes villes du pays. Nul n’ignore que toute nouvelle vie dans une nouvelle cité requiert les besoins vitaux de l’être humain. Le site www.mieux-vivre-autrement.commentionne la faim, la soif, l’élimination, le maintien de la température corporelle, la respiration, le logement, le sommeil, la sexualité nécessaire pour la survie. D’où l’implication des politiciens pervers et des affairistes apatrides à la solde de « l’assemblée des Nations Malveillantes » recrutant les jeunes des quartiers bidonvillisés ou ghettoïsés pour commettre leurs forfaits sur leurs ennemis. Serait-ce une exagération, de nos jours, d’affirmer cette thèse combien insultante dans notre lot quotidien : « Il n’y a pas de meilleur exemple de l’esclavage du nègre par le nègre au profit du blanc » ?

Au cours des onze dernières années du régime Pati Haytien Tèt Kale (PHTK) mis en place par les pays pyromanes, Hayti, en particulier, Port-au-Prince, la capitale du pays, fait face à une prolifération des gangs armés qui terrorisent la population. « Meurtres, kidnappings, détournement de biens, exactions, destruction de biens publics… sans parler du risque de mourir d’une balle perdue dans la guerre que se livrent les gangs, en particulier à Port-au-Prince. Ces bandits sont tellement puissants et lourdement armés qu’ils sont presque devenus des acteurs politiques » informe le site ici.radio-canada.ca. La capitale d’Hayti si attrayant jadis, qui attirait les touristes de tous les horizons, assiégée avec l’arrivée sur la scène sociopolitique des gangs armés, se transforme en une zone de non-droit, une pétaudière, voire en un véritable volcan en éruption.

Selon le rapport de la Stratégie nationale pour le désarmement, le démantèlement des groupes armés et la réinsertion sociale des individus désarmés (SNDDR), ces groupes de criminels notoires sont entretenus par (1) des politiciens qui « établissent des réseaux de clientèle avec des groupes armés pour avoir accès ou se maintenir au pouvoir » et (2) des affairistes qui « achètent, sous des formes diverses, sécurité et protection de leurs investissements (bâtiment, personnel, etc.) ». Que sont-elles devenues ces neiges d’antan : L’esprit d’entraide, d’union, de combitisme, de fraternité, de ces valeurs qui nous animaient et qui soudaient les Haytiens malgré les clivages et diverses idéologies politiques. Il est bon de se rappeler que malgré les divergences de vue on s’aimait comme consoeurs et confreres au-delà de la papadocratie et de la titidocratie.

Somme toute, la mère-patrie est devenue « une Opération Publique d’Achat » fulmine le docteur Jean Fils-Aimé. « D’une manière brutale, illégitime, grossière, scandalise-t-il, Hayti n’appartient plus aux Haytiens. N’ayons pas peur de le dire, Hayti, ce n’est pas un État failli ni effondré, c’est un pays à l’effacement duquel que trois pays (États-Unis, France, Canada) ont travaillé pendant onze ans.»

De nos jours, on est de fait, un pays d’assassins qui écourte la vie de nos consœurs et confrères pour un plat de lentilles au détriment d’une nation qui a contribué au rayonnement du monde. Les pays et les peuples qu’on a aidé ont en retour contribué, d’une part, à la déstabilisation politique du pays ou, d’autre part, à handicaper son développement économique. Par les canaux de l’oligarchie transnationale, les médias coprophages, la religion euro-chrétienne et la classe politique traditionnelle, ils ont livré une bataille mortelle visant le déracinement d’un peuple innocent, invincible et immortel qui avait seulement déclaré la guerre à l’Allemagne nazie d’Adolphe Hitler le 9 décembre 1941 et participé financièrement à hauteur de $20 millions de dollars dans la deuxième guerre mondiale, il y a de cela seulement 75 ans.

La Fédération Russe, sans ambages, responsabilise la communauté internationale dans les déboires de la mère-patrie. Le représentant permanent russe aux Nations-Unis Dimitry Polyansky dévoile que : « La crise haytienne est causée par l’ingénierie politique extérieure et la politique néocoloniale…La communauté internationale doit envoyer un signal clair à Port-au-Prince sur la nécessité de former des autorités légitimes qui devraient reposer sur des traités internationaux et régionaux, tels que la Charte démocratique interaméricaine de 2001. »

Pour la Fédération Russe, la démocratie libérale américaine est aux abonnés absents avec le guignol Ariel Henry, en démence sénile,« un assassin, un bandit, un incapable, un anticonstitutionnel, un illégal et un impopulaire » hissé par un tweet à la tête d’un pays souverain, libre et indépendant et qui est l’homme lige de cette même communauté internationale qui nie au peuple haytien son droit à l’autodétermination et à choisir ses dirigeants. Ainsi, à ce moment de notre histoire victime d’un siècle d’ingérence impérialiste, reviendrait-il aux élites haytiennes organisées, liées et soudées aux masses d’agir en conséquence pour reprendre le contrôle de la vie politique de leur pays ?

L’une des solutions viables et durables c’est le renversement ipso facto de cet insouciant, inhumain, inconscient et incapable d’Ariel Henry par le bon peuple haytien pour une rupture totale avec le statu quo ante. Une équipe de patriotes, du dedans et du dehors, motivés par l’esprit de service imposera un gouvernement de reconquête de dignité et de réconciliation nationale mandaté de 3-5 ans, et jettera des jalons pour une nouvelle classe politique et économique nationales à travers des chantiers fondateurs.

En l’absence de ce geste d’éclat, devra-t-on continuer à croire à la direction dudit journal que les esprits ancestraux avec les 17 nations Loas Ginen sous la direction de Lavilokan désigneront momentanément un roi ou une reine qui viendra nettoyer les écuries d’Augias.

Ediot#427, 7 février 2023

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