Benjamin Franklin еut à dirе : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour plus de sécurité
ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux ». Une situation sécuritaire intenable entretenue,
in primo, par l’ambassade américaine en Hayti en complicité avec les assassins partisans du Premier
Ministre Ariel Henry et du Directeur Général de la PNH Frantz Elbé, tous deux impliqués dans
l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moise, risque de conduire vers un génocide planifié. Entre le
1 e janvier et le 15 août 2023, plus de 2439 personnes ont été tuées et 902 autres blessés, 951 autres
kidnappées en Hayti, indique le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker
Türk.

Tant de vies gâchées à cause de cette folie burlesque, calculée et irrationnelle du chef de la
diplomatie américaine David Blinken et du secrétaire général de l’ONU Antonio Gutierrez, deux larrons
en foire, avec un désir ardent, égoïste et raciste d’intervenir militairement en Hayti pour implémenter le
Global Fragility Act (loi GFA, sur la fragilité dans le monde) alors que les Forces Armées d’Hayti
(FADH) nе requièrent depuis plus d’un an qu’un char d’assaut, deux véhicules d’assaut et un hélicoptère
de combat pour mettre fin à ce désordre planifié dans deux semaines par les belligérants américains eux-
mêmes.

N’était-ce pas le Premier Ministre Justin Trudeau qui déclarait tout de go le 15 mars 2023 : « Que
jusque-là, les interventions militaires n’avaient pas permis de créer la stabilité en Hayti » ? Citant le
sociologue Frederic Boisrond dans son article intitulé « Le Kenya veut tasser le Canada, on s’laissera pas
faire » : « Le Kenya pense pouvoir avec succès, une intervention armée en Hayti. Le Canada prétend
qu’une telle démarche ne peut qu’aboutir à un autre échec dans une autre tentative de rétablir la
démocratie dans ce pays… ».

Cette délégation kenyane composée de dix membres qui a séjourné pendant trois jours en Hayti et
dirigée par le directeur général du ministère des Affaires étrangères du Kenya, l'ambassadeur George
Orina était sous la haute protection sécuritaire des États-Unis et accompagnée de plus d’une douzaine de
membres du Département d’État américain. Un tel comportement des diplomates américains confirme
indubitablement ledit journal affirmant avec raison dans son éditorial #440 que le Kenya aurait reçu un
quid pro quo des États-Unis pour accepter de prendre la tête de cette force multinationale armée en Hayti.

Après unе étude sur un terrain miné par les gangs armés cruels et inhumains, le Kenya propose
une « force de protection statique », selon le quotidien américain The Miami Herald, pour protéger les
infrastructures gouvernementales clés telles que l’aéroport, les ports maritimes et les routes principales
déjà aux mains des gangs.

Un tel revirement kenyan devrait ipso facto disqualifier sa mission militaire en
Hayti, un pays classé au 150 e rang pour l’Indice de Développement Humain. Amnesty International a
également soulevé, dans une lettre adressée à l’ONU des questions concernant les accusations de recours
excessif à la force par la police kenyane. Deux invasions américaines (1994 et 2004) et plus de dix
missions onusiennes entre 1993 et 2023 ont déstabilisé davantage Hayti. Pourquoi ce choix
déstabilisateur une nouvelle fois, M Blinken ?

Un ancien casque bleu, expert en sécurité, qui a demandé à rester anonyme afin de parler
franchement, citant The Miami Herald, a déclaré que toute force multinationale entrant en Haïti doit avoir
pour mandat de porter secours à la population, dont plus de 200 000 ont été déplacées de force de leurs
foyers au cours des deux dernières années par des groupes armés, selon l'ONU. « Les gangs attaquent des
installations, attaquent la police, tuent des gens, forcent les gens à quitter leurs maisons, et vous n'avez
pas de plan pour arrêter cela ?»

Paul D. Williams, qui étudie les opérations de paix, les menaces émergentes à la sécurité et la
guerre principalement en Afrique, a déclaré sans équivoque : « Toute intervention étrangère doit inclure
un plan visant à neutraliser les gangs ainsi qu'à lutter contre le crime organisé, à aider la police et à
faire pression sur le gouvernement haïtien. Il doit également s’attaquer à la corruption du gouvernement
et aux investissements dans les communautés utilisant les revenus du gouvernement haïtien. Autrement,
dit-il, cela ne réussira pas.« Franchement, ils jouent ici un jeu avec la souffrance du peuple ».

Dans toute logique d’équité, le peuple haytien a tous les moyens logistiques et humains
nécessaires pour contrer les gangs armés en Hayti au service des ambassades et du Core Group. Le
docteur Rony Pierre, un fils de la vallée de Délices, souligne que : « les unités spéciales de la PNH
doivent rejoindre l’armée ; ensuite la mobilisation générale des jeunes jusqu’à 30 ans pour renforcer
l’armée ».

La population en a déjà fait une large démonstration de force en avril dernier lorsqu’avec
l’accompagnement de quelques rares policiers nationalistes ont infligé le « Bwa Kale » aux gangs armés à
sapâtes. Toute nouvelle expérience requiert ipso facto la mise à sac des oligarques transnationaux et des
politiciens apatrides et délateurs anéantissant la mère-patrie au profit des nations malveillantes.

L’inhumanité des gangs armés et l’insouciance du Premier Ministre de facto Ariel Henry
devraiеnt inciter patriotes du dedans et du dehors au mariage PNH et Population pour éradiquer ce fléau
dévastateur et mortel qu’est la gangstérisation d’Hayti dans l’unique but d’implémenter le Global
Fragility Act pour « adopter une approche à long terme qui renforce et intègre la mobilisation des États-
Unis en matière de diplomatie et de développement et dans le secteur de sécurité en Hayti ».

« Non à une
gouvernance haytienne tyrannique » affirme le président de l’Amical des Juristes M e René Julien et oui à
un gouvernement transitoire composé d’un répertoire de femmes et d’hommes nationalistes-patriotes
intègres, honnêtes et dotés de compétences pour la construction d’une nouvelle Hayti à la hauteur, de son
histoire, de sa culture et de sa spiritualité ancestrales.

Éditorial#442, Le Novateur, 1 septembre 2023

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