« Si j’étais au Conseil de sécurité, j’affirmerais que le gâchis haïtien est un gâchis français. Je
ferais en sorte que l’ONU délègue pour 125 ans aux ex-esclavagistes et extorqueurs de l’Hexagone
l’entière responsabilité de la relance d’Haïti, à concurrence de, disons, 30 milliards » a écrit Jean
François Lisée, l’ancien dirigeant du Parti Québécois (2016-2018) dans le quotidien le Devoir après la
Résolution 2699 du Conseil de Sécurité des Nations Unies avalisant le déploiement d’une force
multinationale en Hayti goupillé par l’Oncle Sam pour matérialiser leur 4 e occupation et implémenter le
« Global Fragility Act » (2019) visant à piller sans répit nos ressources naturelles. Albert Einstein, belle
lurette confirmait : « Les États-Unis d’Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie
à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation ».

Par Francisque JEAN-CHARLES dans Le Novateur Haiti 

Le journaliste haytien Richard Pierrin de l’AFP certifie les dires de Henry Ruhui qui se demande :
« Les États-Unis, qui sont une superpuissance située près d'Haïti, n'auraient-ils pas dû être les premiers à
envoyer des policiers dans ce pays en proie à des violences au lieu de pousser le Kenya à le faire. » Il
ajoutе précisément « Pourquoi le Kenya, qui se trouve à des dizaines de kilomètres de là, a-t-il accepté
devrait envoyer ses policiers ? » Et, M Ruhui se demande si ce pays n'est pas en train de devenir un cobaye.
Èzili Dantor de Free Hayti ne va pas par quatre chemins pour placer la responsabilité chaotique
qui sévit en Hayti depuis plus de deux décennies sur le dos des nations malveillantes occidentales. « La
violence, en Hayti, est fabriquée par les impérialistes avides, vicieux et amoraux des États-Unis et de
l’Union Européenne.

Le chaos et la terreur sont conçus pour qu’ils puissent continuer à piller les
ressources d’Hayti. Les armes et munitions utilisés par les gangs des escadrons de la mort proviennent
principalement des États-Unis. Si les États-Unis se conforment à la résolution 2653 de l’ONU, les gangs
seront inopérants ». Les soi-disant gangs existent parce qu’ils servent l’intérêt des États-Unis.

Depuis l’éviction des tontons macoutes du pouvoir en Hayti en 1986 et la démobilisation des
Forces Armées d’Hayti en 1995, on vit en médiocratie – définie par Alain Denault comme « le stade
moyen ou médian hissé au rang d’autorité ». Pauvre Hayti, si loin de sa spiritualité vodoun et à la porte
des États-Unis, son pire ennemi, depuis le crime de lèse-majesté en 1804. « L’intervention militaire dans
nos crises sociales, réitère Jean Eric Joassaint (2004), enrichit toujours les éternels profiteurs du mal
national ».N’est-ce pas Henry Kissinger auteur de « Diplomacy » qui écrivait : « Pour que les États-Unis
restent riches, il faut que les pays pauvres restent pauvres » ?

Une force multinationale cette fois-ci non onusienne conduite par lе Kenya, un pays de l’Afrique
de l’Ouest, anglophone, classé en 9 e position en Afrique avec des gens infectés de VIH/Sida et soupçonné
de crimes contre l’humanité, selon l’Indice Mondial du Crime Organisé 2023. « Une armée à peau noire,
affirme le docteur Jean-Fils-Aimé, pour aller punir le premier peuple à peau noire et financer à hauteur
de $200 millions par les États-Unis ».

Il y a urgence dans la demeure, et le mec symbolique Linda Greenfield, ambassadeur des États-
Unis à l’ONU, applaudissant la résolution 2699, a gueulé : « …le peuple haytien ne peut pas et ne doit
pas attendre plus longtemps, la paix et la stabilité qu’il mérite ». Pourtant, chère madame, votre pays est
celui qui étrangle et qui saigne Hayti depuis sa naissance. Le laisser seul essouffler et sans interférence,
ses progénitures sauront trouver voies et moyens pour sortir la mère-patrie de cet imbroglio.

Cette force de merde approuvée par un gouvernement haytien transitoire illégitime, fera son
envahissement illégal sur le sol sacré d’Hayti le 1 e janvier 2024, jour de l’indépendance de la première
nation nègre du monde, pour venir au secours soit disant d’une Force de Police Nationale laquelle selon
Vincent Hervouet de l’Europe 1 est « vénale, brutale et impuissante…l’un des 200 gangs qui terrorisent
la population ». Sa mission impossible et inutile comme toutes les autres sera « d’éradiquer les gangs,
d’aider à reconstruire les infrastructures vitales et à mettre en place un gouvernement démocratique
stable ». Quelle folie ! Quelle prétention ! À noter que chaque soldat kenyan sera vu comme un ennemi
par les nationalistes à cause des contrats secrets signés avec le pays ennemi, la République Dominicaine,
avec votre président ! Nous ne sommes pas toutes et tous dupes en 2023.

Au lieu d’une invasion américaine sous la couverture du Kenya pour saper une énième fois la
souveraineté nationale, pourquoi les trois nations malveillantes et pilleuses, à savoir les États-Unis, le
Canada et la France n’offrent-еllеs pas plutôt cette fois-ci, atteste Catherine Caron (2023) dans « Hayti
assez d’hypocrites ! », « une réelle solidarité avec le peuple haytien (laquelle) passe plutôt par l’écoute
de ses propositions, le respect immédiat de son droit à maitriser librement son destin et la fin d’une sorte
de tutelle qui ne dit pas son nom ». Jamais, continuons à saigner ce peuple docile et innocent jusqu’à sa
disparition afin que « les oligarques mondialistes américains achètent Hayti » (Donald J. Trump, 2023).

La construction du canal à la rivière Massacre et l’opposition farouche du président dominicain
Luis Nazinader à cette fin semblent in fine réveiller le bon peuple haytien de son sommeil léthargique.
Pour une rare fois, toutes les couches vives de la nation, du dedans et du dehors, hormis les espions et les
traitres des pays ennemis, s’unissent indéfectiblement pour lever ce défi. Pis est, qu’ils soient pour ou
contre l’envahissement, ils ne vont pas rester les bras croisés et laisser faire comme en 1994 et 2004.
Déjà des voix de partout s’élèvent invoquant les égrégores ancestraux, les 21 nations Loas Ginen,
Deka de Lavilokan et toutes les sociétés secrètes d’Hayti pour dès le 17 octobre, ils commencent à donner
une réplique spirituelle aux ennemis internes et externes du pays. L’invasion d’Hayti ne devra pas se faire
et si Hayti, haut lieu sacré se laissera faire ce sera au profit du peuple haytien, à savoir, reconquérir sa
« souveraineté ébréchée » depuis l’occupation onusienne illégale de 2004 signée et approuvée par le
lourdaud américain-onusien Gérard Latortue.

Et déjà qui ils sont et où ils sont, des spiritualistes du vodoun, des kabbalistes, des francs-maçons
et des spirituels chrétiens viennent de gagner un premier pari dans leur quête de bloquer l’envahissement
du terroir sacré de Papa Dessalines. La haute Cour du Kenya empêche provisoirement le déploiement des
policiers en Hayti. Dans une ordonnance conservatoire rendue publique ce lundi 9 octobre, la juge Chacha
Wimita, répondant à une requête déposée par les pétitionnaires Enkuwu Ankot et Mirivu Waweru
avançant que la Constitution kenyane ne fait pas de provision légale pour le déploiement des unités de
police en dеhors de son territoire, a suspendu temporairement tout déploiement jusqu’au 24 octobre.
Le colonel Himmler Rebu a tout dit: « Je crois que nous sommes dans les sous bras louverturiens
marchant vers la clairière dessalinienne ». Nous y sommes toutes et tous. Marchons unis, la tête altière
vers une Hayti libre, solidaire et prospère ayant droit de s’asseoir avec n’importe quel pays dans ce
nouveau monde multipolaire qui se dessine. Serge H. Moise de Moïku a sagement reconnu : « 2023 nous
rappelle l’an de grâce 1803. Nos ancêtres ont établi nos propres lois. Depuis 220 ans, nous sommes aux
abois, il faut donc nous réveiller une autre fois ». Révoltons et renversons Ariel Henry et montons un
gouvernement de transition véritable avec des patriotes-nationalistes honnêtes et intègres dotés de science
et compétences avérées pour le grand retour à l’Empire d’Hayti.

Édito#445, Le Novateur, 16 octobre
2023

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