Par Francisque Jean-Charles dans le Novateur Haiti

Le 29 septembre 2023.- 

Le docteur Louis Joseph Janvier disait non sans raison : « On ne renvoie point ses gouvernements
pour la vaine satisfaction d’en changer ou s’en débarrasser ou on les garde dans l’intérêt bien entendu
de la patrie ». Depuis plus de 26 mois que le docteur-chirurgien-neurologue Ariel Henry est placé au
timon des affaires d’Hayti par le truchement d’un tweet émanant de la cheffe de Binuh Helen Ruth La
Lime en Hayti, la mère-patrie va à reculons et la vie de la population est en danger permanent.

Irrité par la situation d’instabilité chronique et d’ingouvernabilité chaotique goupillée et
entretenue par notre ennemi nordiste dont « les troubles civils en Hayti sont financés par des intérêts
économiques » a affirmé Juan Gonzalez (2022) principal du Conseil de Sécurité National pour
l’hémisphère occidental et assistant spécial pour Joe Biden. Le Premier Ministre canadien Trudeau
appelle depuis mars dernier les États-Unis et l’Europe à plus sanctionner les élites haytiennes, « Pour moi,
la meilleure façon de refaire une stabilité pour Haïti, c’est d’abord de sanctionner les élites pour leur
dire qu’elles ne peuvent plus financer les gangs [ni] l’instabilité politique », a-t-il insisté.

Nayib Bukele (2023), le président du Salvador croit éperdument : « Quand un gouvernement ne
combat pas la criminalité, c’est parce qu’il est complice ». Très récemment, le ministre argentin de la
défense Jorge Taiana a informé que l’ONU est en train d’analyser la possibilité de décider, en accord avec
Hayti, de la formation des FADH, lors du forum sur les missions de paix qui se déroule en Argentine.

Au lieu de faire appel aux Forces Armées d’Hayti qui comptent environ 1 500 soldats et mettre à
leur disposition un armement solide et efficace de chars d’assaut, de véhicules blindés, d’hélicoptères de
combat et même de fusils de grande puissance pour pouvoir arrêter et traduire en justice les fournisseurs
des gangs armés à sapâtes et pour finalement les affronter. À la tribune des Nations unies, le vendredi 22
septembre 2023, Ariel Henry a plaidé une énième fois pour le déploiement d’une mission multinationale
spécialisée, en appui à la Police nationale d’Haïti, afin de combattre les gangs armés et rétablir la sécurité
alors que cent soldats des FADH qui étaient en formation au Mexique pour renforcer l’Unité de forces
spéciales et 12 agents de la PNH, en pilotage de drone sont de retour au pays.

La trilogie : FADH, PNH et Population proposée par le lieutenant Youri Latortue pourraient
apporter la solution escomptée à l’éradication des gangs armés en Hayti. Mais le docteur Henry, le
mercenaire servile, est de connivence avec son patron américain pour implémenter son plan pour Hayti
intitulant le « Global Fragility Act » même s’ils commettront un autre génocide pour forcer leur quatrième
occupation. D’ailleurs, ils sont prêts à fournir 100 millions de dollars pour soutenir le déploiement de
cette force militaire internationale présidée par lе Kenya, un pays de l’Afrique de l’Ouest avec lequel ils
ont signé un contrat de cinq ans de manière à piller nos ressources naturelles.  Pourquoi ne donnent-ils pas
plutôt les 100 millions aux FADH pour son armement ?

Qu’on se le rappelle qu’au début du mois de septembre, au cours de la visite de la délégation de la
CARICOM qui proposait la formation d’un gouvernement de salut public, le Premier Ministre de fait
Ariel Henry considère sa mission de destruction d’Hayti comme une mission messianique : « Soyez
assurés qu’aucune distraction, aucune convocation ou invitation, aucune manœuvre, aucune menace,
ancien combat d’arrière-garde, ne me détournera de ma mission ». Ainsi, M Henry n’a rien à craindre
que le peuple haytien qui détient la souveraineté nationale. Le révolutionnaire Ernest Che Guevara nous
rappelle : « Celui qui n’a pas le courage de se rebeller n’a pas le droit de se lamenter ».

Comme « nous sommes le peuple des causes impossibles et improbables. Nous sommes
invincibles et incassables » atteste le Docteur Jean Fils-Aimé. Il est grand temps que la population déclare
l’urgence sécuritaire et fait appel aux FADH et la PNH pour l’accompagner dans sa quête pour une
nouvelle libération d’Hayti. « Seul le peuple libère » ajouteGuevara.

Jodel Lesage, le commandant des forces militaires haïtiennes, affirme que ceux qui évoquent
l’histoire troublée de coups d’État, de corruption et de violations des droits de l’homme de l’armée
l’utilisent comme « un prétexte » et sont antipatriotes et irresponsables. « Pour des raisons de
patrimoine… et de droit de souveraineté, nous devons garantir que nous aurons toujours une armée ».
À ce carrefour volatile et dangereux, il est impératif à ce que vous répondez ipso facto Colonel
Lesage au bon peuple haytien еn déclarant l’urgence sécuritaire en Hayti et avec vos troupes marcher sur
la Primature pour arrêter Ariel Henry еt sauver la patrie !

Editorial#444, Le Novateur, 29 septembre2023

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