système esclavagiste et colonialiste était un système d’injustice et d’inhumanité au détriment des négro-africains considérés comme des bétails humains, des sarrasins, des inhumains, qui avait incité des révolutionnaires comme Jean-Jacques Dessalines, François Mackandal, Dutty Boukman, François Laurent alias Cappoix-la-Mort et Henry Christophe, parmi tant d’autres, à se soulever brutalement pour mettre fin à cet ordre cannibale à Vertières le 18 novembre 1803. Martin L. King avait-il raison d’écrire : « Une injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs, car nous sommes tous pris dans un tissu de relations mutuelles ».

Deita, le nom d’auteur de l’écrivain Mercedes Foucard, disait : « L’ingratitude est un vice et l’oubli, une faute ». Comment oublier des barbares, des sauvages et des cannibales qui ont décimé nos ancêtres au profit des richesses matérielles et infâmes ? Et pourquoi cette ingratitude envers VODOUN (VODU) qui nous a libérés du joug esclavagiste et colonialiste et ce détournement de notre spiritualité ancestrale ? « Toute naissance est la renaissance d’un ancêtre » – ancêtre réincarné, dans la tradition africaine. L’autre dit aussi que « la justice précède le pardon ». Comment pardonner des prédateurs, des assassins et des mythomanes qui ont pendant plus de 500 années ont diabolisé la culture et la spiritualité ancestrales pour inculquer aux nègres-esclaves les valeurs et traditions occidentales basées sur la fabrication de la Grèce antique, une culture que l’humanité pensait être le fondement de la civilisation occidentale ? Est-ce que ces crimes odieux commis par l’Occident n’a pas conduit à la déshumanisation africaine ?

De nombreuses révélations faites par les anthropologues et les historiens occidentaux confirment que l’Afrique (nègre) a indubitablement transmis à l’Occident « tous les éléments de la civilisation ». Et, l’égyptologue Jean Vercoutter de l’Université de Cambridge admet : « L’Égypte était africaine dans son écriture, dans sa culture et dans sa manière de penser…» ajoutant qu’elle était même « le berceau de la civilisation pendant plus de 10.000 ans alors que le reste du monde était plongé dans la barbarie ». Pourtant, on tarde encore à restaurer la mémoire collective africaine partie en flamme lors de l’incendie criminelle qui a ravagé la bibliothèque d’Alexandrie. Heureusement, celle de Mali, Toubouctu, est épargnée. 700.000 ouvrages d’Afrique antique ont survécu. Que les négro-africains de partout, rappelle l’ancienne garde des sceaux de la France Christina Taubira citant Etuard : « Nous naissons de partout, nous sommes sans limites », prennent leur destin en main, leur avenir à bras le corps !

Hayti, la mère de toutes les terres, le haut lieu sacré avec ses deux égrégores, VODU et LAVILOKAN devrait au plus vite stopper l’injustice, l’ingratitude et l’inhumanité acquise de Washington (l’occupant), d’Ottawa (l’exploiteur) et de Paris (le colonisateur) qui continuent à user servilement les classes politique, intellectuelle et économique pour continuer à asseoir leur hégémonie raciste et destructive. Washington, Ottawa et Paris à travers le Core Croup, l’OEA et récemment le BINUH entretiennent délibérément l’insécurité en Hayti pour empêcher le décollage socioéconomique de la première République nègre libre du nouveau monde. L’occident, aujourd’hui encore, ne digère pas le gifle de Vertières et refuse toujours de laisser le champ libre à des patriotes de construire leur pays. Quelle arrogance ! Quel crime de lèse-majesté ! La renaissance d’Hayti, la première République négro-africaine du nouveau-monde sortira de cette imbroglio en cette année de verseau et aucun de ces trois pays monstrueux ne pourront empêcher l’accomplissement de cette prophétie spirituelle.

Notre pays regorge de ressources naturelles, minières et énergétiques indispensables pour son développement endogène. Quand on dit développement endogène, c’est ce que l’on a (richesses du sol et sous-sol), ce que l’on est (culture, langue et spiritualité) et ce que l’on veut en devenir. Que l’Occident raciste et hégémonique nous foutre la paix, in fine, afin que des bâtisseurs de l’avenir puissent réveiller cette conscience spirituelle, politique, économique, sociale,  culturelle et humaine pour construire la mère-patrie ! L’ennemi mortel, malgré la reconnaissance de l’ONU que l’esclavage est un crime contre l’humanité, peine encore à l’accepter et à demander pardon pour barbarie et bestialité perpétrée contre un peuple qui vivait docilement sur son terroir – hautement paradisiaque.

Washington, Ottawa et Paris continuent vents et marrées à anéantir la terre atlante à travers des conzés et des larbins des classes politique, économique et intellectuelle – éléments rapaces et égocentriques traditionnellement gobées par l’acculturation occidentale au détriment de leur pays. Transcendance, certainement, mais l’oubli et le pardon, pas sans reconnaissance et réparation occidentale de la colonisation et de l’esclavage imposé au peuple négro-africain lequel dans sa bravoure, sa créativité militaire et détermination, s’est battu corps et âme pour obtenir sa liberté – l’épopée de 1804. Finalement, la justice bousculera l’injustice, la gratitude remplacera l’ingratitude et l’humanité enterrera l’inhumanité en cette année de verseau.

Jean-Charles

 

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