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Le docteur-sociologue François Duvalier (1969), dictateur ou/et tyran de son état, semble être l’unique  politicien ayant le mieux compris la problématique haytienne. Dans l’une de ses analyses sur la situation socio-politique du pays, en effet, sans crainte d’être démenti, il déclare : « Prêcher la démocratie dans un océan de misères, de souffrances physiques et morales peut évidemment plaire aux peuples riches et à leur gouvernement, mais n’arrive à convaincre aucun homme qui n’a pas encore pu satisfaire les nécessités premières de sa nourriture, de son logement, de son habillement, et de l’éducation de ses enfants ». Par Le Novateur Haiti.- Ainsi, serait-ce un abus langagier ou de l’ignorance politique d’affirmer que la problématique d’Hayti est d’ordre structurel étatique – le besoin ultime de politiques publiques au profit des masses, tels stipulés dans l’article 22 de la constitution de 1987 ? Loin de nous l’intention de défendre la posture dictatoriale et tyrannique de l’élu du 22 septembre 1957 qui a à son actif toute une kyrielle d’assassinats politiques, d’exils forcés, d’emprisonnements illégaux et d’exécutions sommaires. Cependant, nous croyons, tout compte fait, que le dictateur à vie, François Duvalier était aussi le seul homme d’État Hayien qui ait compris et exprimé sans détours, ni langue de bois, que la démocratie occidentale était une farce, une anomalie à la culture politique et économique d’Hayti ? Les événements qu’a connus le pays à la chute de son régime quasi-trentenaire ne lui donnent-ils pas raison ? En effet, en 1987, les États-Unis qui pactisent avec la France de Napoléon vaincue par l’armée indigène au début du 19e siècle en décrétant un embargo destructeur contre le nouvel Etat libre et indépendant du Nouveau-Monde, décident de  substituer à la dictature à vie des Duvalier la démocratie américaine prônée par le président américain James Earl « Jimmy » Carter. Une nouvelle constitution, source de l’instabilité chronique actuelle et de nos malheurs, accentuée sur la démocratie et les droits de l’homme sera imposée à ce bon peuple naïf et bon enfant. Le Docteur Duvalier  prophétisait-il en faisant cette déclaration prémonitoire: « La démocratie est d’abord sociologique et anthropologique. Son application en Hayti serait une catastrophe » ? La mère-patrie, Hayti expérimente cette démocratie de façade depuis 1987. Pourtant elle a eu au cours de ces 30 dernières années une seule élection libre, honnête et démocratique qui porte  victorieusement, au pouvoir le 16 décembre 1990 le prêtre catholique Jean Bertrand Aristide, l’un des apôtres de la théologie de la libération et de la lutte des classes, exclu de l’ordre des Salésiens en 1988. Les États-Unis, cette nation malveillante, par le biais des officiers de l’armée formés à leur école, après seulement quelques mois de règne, ont violemment renversé le prêtre des bidonvilles par un coup d’état militaire au profit des oligarques et de leurs intérêts économiques. N’était-ce pas un fait révolutionnaire insolite dans la Caraïbe, à la barbe des néo-Athéniens de l’histoire, l’avènement de M Aristide au timon des affaires en 1991 ? Là encore, devrait-on donner raison au tyran Duvalier, lui qui disait que : « Les hommes qui font la révolution doivent toujours exercer un véritable magnétisme sur les masses afin qu’eux-mêmes et les masses puissent aller victorieusement vers l’avant de conquête en conquête » ? D’éternels emmerdeurs de cette communauté internationale ne cessent de ruminer le même vomissement politique jusqu’à la nomination par un tweet du département d’État américain de l’« hyper-président » Ariel Henry dont la mission est de faire aboutir le projet de referendum entamé par M Jovenel Moïse pour  doter le pays d’une constitution qui rappellerait celle de 1918 rédigée par le militaire américain cantonné en Hayti Francklin D. Roosevelt de manière à accaparer nos ressources naturelles et organiser des élections frauduleuses pour faire élire un apatride ou un cheval de Troie de Washington. Dans ce dysfonctionnement et l’effacement total de notre pays, les ambassadeurs du Core Group, disent certains analystes politiques, ont pu trouver l’aval éhonté de Madame Mirlande H. Manigat, présidente du Haut Conseil de Transition « pour une dernière manœuvre de sauver le statu quo ante »  (Dr Jean Fils-Aimé, 2023). Serait-ce injuste d’insinuer qu’en Hayti, presque tous les hommes et femmes en quête d’un poste politique sont menés par le ventre et le bas ventre ? L’avènement au pouvoir en 2011 du bandit légal du PHTK, Joseph Michel Martelly et la prolifération des gangs à sapâtes par son poulain Jovenel Moise en 2018 fédérés à l’instigation de Madame Helen La Lime, le numéro 1 du BINUH, ont tellement déstabilisé la mère-patrie, Hayti, que le représentant de la Chine au Conseil de Sécurité de l’ONU, Zhang Jun, confirme à travers des données fiables, qu’« En Hayti, les gangs détruisent les bases de la société ! C’est un pays qui fait face à une situation anarchique. Si le système n’est pas démantelé, le peuple (haytien) ne connaitra jamais la paix ». Ne doit-on pas crier Haro sur le baudet et dire assez de saupoudrages et de pansements sur les plaies, bandes d’assassins et de fripouilles occidentaux ! Aujourd’hui, il faut amputer la jambe placée sur le cou des masses depuis 1806. Aucun plan Marshall ou autre ne viendra changer notre mère-patrie, Hayti. Otez donc vos sales mains de nos affaires nationales, la problématique d’Hayti est d’ordre structurel étatique. Et ce dont notre mère-Hayti en a grand besoin, ce sont des femmes et des hommes d’État aptes, compétents et responsables pour résoudre les problèmes de leur pays ! Tonnerre de Brest, laissons-nous pour une fois, ennemis mortels d’Hayti, cette occasion de canaliser l’énergie des esprits ancestraux et des Loas Ginen sous la direction de Lavilokan pour reconquérir notre indépendance et notre souveraineté de manière à  mieux cerner la problématique du pays et à construire une Hayti à la hauteur de son histoire, de sa culture et de sa spiritualité. L’avenir politique et économique de cette nation en dépend largement. dito#428, Le Novateur, 17 février 2023  

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