En fait, le nom « originel » de l'Afrique serait Alkebu-lan qui est le plus ancien nom d'origine
indigène. Ce mot signifie littéralement « le jardin d'Eden » ou « mère de l'humanité ». Cité par de
nombreux auteurs, ce terme aurait été employé par les Nubiens, les Maures, les Numides, les Carthaginois
et les Éthiopiens, soit différentes populations africaines, avant la présence européenne.
(www.caminteressse.fr)

Considéré comme le berceau de l'humanité, l'Alkebu-lan est le continent le plus peuplé et le plus
grand après l'Asie. L'Alkebu-lan représente un peu plus de 20 % des terres émergées et offre des richesses
variées qui ont fait l'objet de multiples convoitises à travers les siècles. (www.caminteressse.fr)
La vieille Afrique commence son existence au nord de l'Afrique et était seulement de peau noire
jusqu'à l'Égypte antique, avec l'ancienne Éthiopie. La découverte du feu avait joué un rôle de
développement au sein de l'Afrique et dans l'évolution de l'homme depuis l'Égypte Antique. (https:
//fr.wikipedia.org)

Certains vivaient dans de grandes villes, d'autres dans des petites villes, d'autres encore vivaient à
la campagne. Certains étaient riches, d'autres pauvres. Ils connaissent des périodes de paix mais aussi des
périodes de guerre. (https://fr.linkedin.com)
Et en 1884-1885, sous l'impulsion de Bismarck, les représentants de 14 gouvernements se
réunissent à Berlin pour une conférence durant laquelle s'opère le « partage de l'Afrique » entre les
puissances coloniales. (www.radiofrance.fr)

La conférence de Berlin s'est tenue dans le but d'éviter les rivalités et les conflits entre pays
européens présents sur le continent africain. En effet, l'occupation des territoires d'Afrique avait entraîné
des rivalités entre puissances européennes conquérantes. (www.fasoeducation.bf)
Et depuis la décolonisation de l’Alkebu-lan par le Conseil de Sécurité de l’ONU en 1960, la
France, pays colonisateur, crée l'Afrique francophone laquelle désigne tous les États d'Afrique ayant la

langue française en partage tels que le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le
Sénégal, le Togo, le Cameroun, le Tchad, le Congo-Brazzaville, Madagascar, la Mauritanie et le Gabon,
la République centrafricaine.
Malgré tout, la France coloniale garde la main sur les décisions politiques en Afrique surtout sur
le plan économique. Par ce biais, l’ancienne puissance coloniale s’est débrouillée pour faire signer 11
accords coloniaux avec ces pays, accords qui ont littéralement plombé le développement de ces pays.
(www.maroc-diplomatique.net)

Au sommet de Dakar (2007), le président Français Nicolas Sarkozy a sonné le glas en accusant
son pays d’avoir détruit l’Afrique. Il déclare sans controverse : « Il est vrai que jadis les Européens sont
venus en Afrique en conquérants. Ils ont pris la terre de vos ancêtres. Ils ont banni les dieux, les langues,
les croyances, les coutumes de vos pères. Ils ont dit à vos pères ce qu’ils devaient penser, ce qu’ils
devaient croire, ce qu’ils devaient faire. Ils ont coupé vos pères de leur passé, ils leur ont arraché leur
âme et leurs racines. Ils ont désenchanté l’Afrique. Ils ont eu tort… »

La réplique proportionnelle à ce discours a malheureusement pris plus d’une quinzaine d’années
pour que les actions soient prises par certains pays de l’Afrique francophone. La Centrafrique est le
premier pays a cherché la rescousse de la Russie dans la guerre contre les groupes terroristes. « Des
centaines de mercenaires du groupe russe Wagner avaient débarqué en Centrafrique en 2018,
officiellement selon Moscou pour entraîner l'armée, mais surtout parce que le régime de Faustin Archange
Touadéra reprochait à la France, l'ancienne puissance coloniale, de lui tourner progressivement le dos.
Bangui accusait Paris de soutenir un embargo sur les armes qui empêchait, selon les autorités
centrafricaines, d'armer ses militaires pour combattre une multitude de groupes armés rebelles occupant
les deux tiers du territoire depuis le début de la guerre civile en 2013 ». (www.lefigaro.fr)

Puis, le coup d'État de 2021 au Mali commence le 24 mai 2021, lorsque l'armée malienne capture
le président du pays, Bah N'Daw, le Premier ministre, Moctar Ouane, et le ministre de la Défense désigné,
Souleymane Doucouré. Au lendemain de l’opération, le vice-président Assimi Goïta annonce avoir pris le
pouvoir et destitué l’exécutif. (www.fr.wikipedia.org)

Après neuf ans de lutte contre les djihadistes, les forces françaises et alliées vont quitter
complètement le Mali en raison des ambiguïtés et de l'hostilité de la junte au pouvoir. (www.lesechos.fr)
Au cours de cette même année, depuis le 5 septembre 2021, la République de Guinée est dirigée
par une junte militaire, avec à sa tête un ex-légionnaire de l’armée française, le colonel Mamadi
Doumbouyah. Ce coup d’État militaire intervient au moment où le pays traversait de nombreuses crises,
notamment économiques et politiques. La Guinée connait un lourd passé d’instabilité politique, comme la
plupart des États africains, dû à la mauvaise gouvernance des élites. (www.perspective.usherbrooke.ca)
Ensuite, après deux coups d’État en 9 mois, l’instabilité politique au Burkina Faso se trouve à un
nouveau tournant, entrainant une plus grande incertitude alors que le pays fait face à une escalade de la
menace de l’islamisme militant. Le 30 septembre 2022, le Burkina Faso a subi son deuxième coup d’État
de l’année, quand le capitaine Ibrahim Traoré, le chef de 34 ans d’une unité d’artillerie de l’armée du
Burkina Faso, s’est autoproclamé chef de l’État. Après avoir renversé le chef de l’ancienne junte, le
lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Traoré a justifié sa prise de pouvoir en citant la
détérioration de la sécurité au Burkina Faso. (www.africa.center.org)

Et, depuis le 26 juillet 2023, des militaires ont entrepris un coup d’Etat au Niger et écarté le
président élu, Mohamed Bazoum. Quarante-huit heures plus tard, le général Abdourahamane Tiani, à la
présidence du tout juste né Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), s’est autoproclamé
chef de l’Etat. Un énième putsch dans la région, après ceux survenus au Mali, au Burkina Faso et en
Guinée entre 2020 et 2022. (www.lemonde.fr)

Au Gabon, ce dimanche 28 août, cette fois-ci, un pays de l’Afrique Centrale, des militaires ont
annoncé mercredi mettre fin au régime en place, un coup d'Etat visant le président sortant Ali Bongo
Ondimba. L’homme fort du Gabon, le chef de la garde présidentielle Brice Oligui Nguem avec une
douzaine de militaires ont annoncé : « Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité
pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la
protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ».

L’Alkebu-lan se veut de plein pied dans le monde. Souleymane Boel constate que : « L’Afrique a
les nations les plus riches en ressources naturelles seulement elles font l’objet d’un pillage généralisé par
les sociétés offshore ». Dе son côté, le Pape François (2023) crie haro sur le baudet lorsqu’il dit : « Cessez
d'étouffer l'Afrique : elle n'est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser ». Au contraire, a continué
le chef de l'Église catholique, « ce pays et ce continent méritent d'être respectés et écoutés, ils méritent
espace et attention ».

Mouammar Kadhafi, le président libyen, assassiné justement par les néo-colons en octobre 2011
visionnait une Afrique unie et libérée. Il déclarait : « Nous voulons une Afrique unie pour se faire
entendre. Nous voulons une armée panafricaine pour défendre l’Afrique. Nous voulons une monnaie
unique pour toute l’Afrique » avant d’ajouter : « Et même si nous ne gagnons pas aujourd’hui, nous
allons offrir une leçon aux générations futures pour qu’elles puissent gagner, car c’est à eux de
poursuivre le combat, pour la libération de l’Afrique ».

Et c’est ce combat qui heureusement débute en Afrique de l’Ouest depuis 2020 qui doit se
poursuivre jusqu’à ce qu’il y ait gain de cause en Alkebu-lan. Le panafricaniste Kémi Séba ait raison de
dire : « Notre génération n’est pas venue au monde pour leur faire de cadeaux. Nous sommes la facture
de nos ancêtres ». L’on profite pour faire ce rappel solennel du grand panafricaniste Patrice Émery
Lumumba, le premier ministre du Congo et martyr de la décolonisation, qui révélait belle lurette :
« L’Afrique écrira sa propre histoire, une histoire de gloire et de dignité ».

Encore très loin de la libération de l’Alkebu-lan (54 pays) mais le rejet des laquais au service des
néo-colons français pour le continuum de l’esclavage en Afrique de l’Ouest, il prendra fin avec espoir
cette année 2023. « Des marchands, des missionnaires et des militaires » sont encore là et agissent
désespérément pour les néo-colons au détriment des pays riches peuplés de pauvres. L’Afrique de l’Ouest
est en quête de sa souveraineté et avec une démographie, une jeunesse, une nature et surtout ses
ressources naturelles, elle a droit à son auto-détermination, à sa souveraineté, parce que quand on est
souverain, on a le contrôle de son destin.

Plus d’indépendance factice en Afrique de l’Ouest. Plus d’accords coloniaux avec la France
néocoloniale. Démilitariser vos terroirs des armées étrangères et opter pour une armée panafricaine. Sortir
de cette Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), elle est un bras armé au
service de la France. Et que l’Union Africaine créée en 2002, dont l’objectif principal était la libération et
la décolonisation des peuples africains, que « L’Afrique ne change pas de colonisateur, elle entre dans le
monde multipolaire là où la colonisation n’existe plus » (Jokah N’Sémi, 2023).

Soyez du bon côté de l’histoire, l’Union Africaine, ou gardez la neutralité. L’Union Africaine est
largement applaudi lorsqu’elle a rejeté d’un revers de main toute intervention militaire et s’est
désolidarisé de la Cedeao, un outil de compromission et de soumission, aux mains de la France
colonialiste. Mais l’Union Africaine a pris la décision mardi 22 août de suspendre le Niger de ses
institutions. Quel message incompatible et désuet envoyez-vous à la jeunesse africaine désormais debout
et réveillée désireuse de reprendre en main son destin et son héritage longtemps aux mains des colons !

L’Alkebu-lan, un géant endormi, se réveille et longtemps opprimé par les néo-colonisateurs,
s’affirme en tant qu’une force indomptable représentant l’avenir du monde à l’ère du verseau. Pourquoi
risquerait-on une guerre au Niger qui deviendrait celle de l’Afrique de l’Ouest parce que le Mali et le
Burkina Faso sont dits prêts à se battre aux côtés des putschistes de Niger et les gouvernements malien et
burkinabè. Ils « avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une
déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali » ajoutant qu'ils « refusent d'appliquer » les
« sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes » ?

Le général Abdourahamane Tiani, le nouvel homme fort du Niger, a ainsi répondu samedi 19
août : « Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à
laquelle certains croient ». En Côte d’Ivoire, de l’Afrique de l’Ouest, l’ex-président Laurent Gbagbo
estime qu’une intervention au Niger serait « la guerre la plus idiote ». Pourquoi l’Union Africaine
accepterait-elle une telle idiotie laquelle risquerait une guerre continentale ?
Ce dont nous avons besoin de la CEDEAO poursuit Gbagbo c’est que pour « cette force
combattante en attente soit mobilisée pour faire un plan de bataille contre les terroristes en Afrique de

l’Ouest. Le coup d’état est consommé au Niger. Maintenant, il faut qu’on milite pour que le président
renversé Mohamed Bazoum soit libéré ».
Frères africains de l’Afrique de l’Ouest, dirigeants de la Commission Économique des États
d’Afrique de l’Ouest et de l’Union Africaine, ce moment historique n’est pas choisi pour chamailler mais
plutôt pour dialoguer, pour négocier, pour se mettre ensemble pour chasser finalement l’ennemi mortel de
l’Afrique. Qu’on se rappelle de cette déclaration fracassante du président Jacques Chirac en 2001 au
journal Le Monde : « Nous avons saigné l'Afrique pendant quatre siècles et demi, commença-t-il. Ensuite,
nous avons pillé ses matières premières ; après, on a dit : ‘Ils (les Africains) ne sont bons à rien.’ Au nom
de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les choses avec plus d'élégance,
on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique n'est pas
dans un état brillant, qu'elle ne génère pas d'élites. Après s'être enrichi à ses dépens, on lui donne des
leçons. »

Jacques Chirac a aussi reconnu que les richesses de l’Afrique ont été pillées par son pays. Et il a
demandé qu’on rende aux Africains ce qu’on leur a pris : « On oublie seulement une chose. C’est qu’une
grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des
siècles, de l’Afrique. Pas uniquement. Mais beaucoup vient de l’exploitation de l'Afrique. Alors, il faut
avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux
Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires
convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir. »

Et, le salaud Charles de Gaulle a mis tout en place pour saigner et exploiter l’Afrique en imposant
11 accords coloniaux aux dirigeants africains de l’époque qu’ils ont aveuglement signé pour obtenir leur
indépendance. Parmi les 11 accords, la France, puissance esclavagiste coloniale, a imposé une dette
coloniale à rembourser pour le bénéfice de la colonisation. Le Mali vient de mettre fin à sa dépendance
face à la France en annulant les accords coloniaux imposés aux 14 pays africains depuis 1960.

Que les autres pays de l’Afrique de l’Ouest suivent la voie libératrice du Mali et de l’Afrique
Centrale celle de Gabon ! Quand l’Alkebu-lan, le continent noir africain, se réveille pour reprendre en
main son destin et son héritage longtemps aux mains des néo-colonisateurs chrétiens ! Que la fille aînée
de l’Afrique, Hayti, fasse autant face à la nation malveillante, les États-Unis qui contrôlent notre terroir
depuis 1915.

Francisque Jean-Charles, Le Novateur, 02 septembre 2023

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